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Production de miel en France Une récolte 2011 attendue en hausse mais une « inquiétude » due au Cruiser

La récolte de miel en France va progresser pour la première fois depuis de nombreuses années, selon des premières estimations vendredi de la section apicole de la Fnsea, qui fait par ailleurs état de son « inquiétude » après l'autorisation de l'insecticide Cruiser (Syngenta) sur le colza.

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La production de miel en France devrait connaître une croissance
de 1.000 à 3.000 tonnes. (© Terre-net Média)

La récolte 2011 devrait augmenter de 1.000 à 3.000 tonnes sur une production française évaluée à environ 16.000 tonnes par an, a déclaré Yvon Garros, responsable de la section apicole de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (Fnsea), principal syndicat agricole français. Un bilan définitif sera établi en octobre à la fin de la récolte.

Selon M. Garros, cette augmentation de la production est due aux températures élevées de ce printemps et au fait qu'il « n'y a pas eu cette année d'intoxication » d'abeilles. M. Garros fait toutefois part de l' « inquiétude » des apiculteurs professionnels après la récente homologation du Cruiser Osr produit par le groupe suisse Syngenta sur le colza.

En juin le ministère de l'Agriculture a donné son feu vert aux semences de colza enrobées de Cruiser, au grand dam des défenseurs des abeilles. L'Union nationale de l'Apiculture française (Unaf) avait fait état de son « dégoût » après cette autorisation. Le colza est une plante qui attire fortement les abeilles, or le Cruiser vise à lutter contre les insectes et les champignons notamment. Le ministère de l'Agriculture avait précisé que sa décision faisait suite à un avis favorable de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses). Le ministère avait aussi rappelé qu' « un réseau était déployé partout en France depuis 2002 pour la recherche sur la mortalité des abeilles et la prévention des risques liés aux phytosanitaires ».

La Fnsea va plus loin. Le syndicat demande la mise en place d'un programme spécifique de surveillance suite à cette homologation. Le syndicat souhaite que les tests soient effectués en conditions réelles de terrain, « en grandeur nature ». Cette démarche viserait aussi à évaluer l'impact de la double utilisation du Cruiser sur le maïs, autorisé depuis quatre ans, et désormais sur le colza.

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